Il est bien loin le soleil de Los Angeles, avec ses buildings et son salon mondial de jeux vidéos qu’est l’E3. Alors que cette année, Microsoft et Sony se sont livrés une guerre sans merci pour présenter leur toute nouvelle console et les jeux proposés dessus, d’autres ont également tenu à fournir une alternative décentralisée au plus grand salon du jeu vidéo au monde.
C’est le cas de l’ETOO, qui s’est tenu du 10 au 13 juin à Londres. « ETOO est une célébration des jeux, peu importe qu’ils soient grands ou petits. A cause des coûts engagés dans les grands salons de jeu, il n’est pas toujours possible, pour les développeurs indépendants ou les petits studios, de participer », souligne Georg Backer, développeur, à l’origine de l’initiative EToo.
Bien que les locaux soient assez restreints, c’est l’Association Loading Bar qui s’est occupée d’organiser le tout dans un bar, le Snack Madd, à l’intérieur du quartier Soho. L’évènement a attiré de nombreux développeurs indépendant de toute l’Europe, en réponse à une demande de plus en plus importante vis à vis de la communauté Indie Game.
Concernant les origines du salon, M.Backer se souvient : « L’idée est née alors que Keith Stuart, journaliste jeux vidéo au Guardian, a expliqué sur Twitter qu’il ne pouvait pas se rendre à l’E3. Je lui ai alors répondu, en plaisantant à moitié, que nous devrions organiser le jour une réunion de développeurs et que la nuit, nous pourrions discuter des annonces et des événements de Los Angeles ». Par ailleurs, Jimmy Dance, l’organisateur de l’Etoo 2013 explique que lors de l’ouverture de l’E2, l’intention était de proposer un évènement alternatif, bien que modeste, à l’E3.
Bien que quelques nouveautés et blockbusters étaient disponibles en démo (The Last of Us, Deadpool, Mickey Mouse : Castle of Illusions…), le jeu indépendant était bel et bien à l’honneur. Par exemple, le jeu Tengami était présent. Il s’agit d’un jeu d’aventure point&click, proposant un univers papier, faisant penser aux origamis et se rapprochant du jeu Okami en raison du personnage principal qui nous glisse dans la peau d’un loup. Slamjet Stadium propose lui une autre expérience, moins poétique et davantage sportif, dont le but est de propulser une balle dans le camp adverse, tout en contrôlant une moto.

Slamjet Stadium, un exemple jeu indépendant présenté à l’E2
En mêlant à la fois gamers et développeur à l’intérieur d’un petit espace, les rencontres furent pour certains intéressantes. Les développeurs indépendants soutiennent le fait que ce genre d’évènement permet d’avoir de la visibilité, et de trouver un public pour certains jeux. Ils peuvent aussi rencontrer d’autres développeurs pour partager, obtenir des conseils qui peut être plus tard se conclura en collaboration.
Au total, cet évènement a enregistré plus de 1100 entrées. L’E2 prévoit d’être de retour l’année prochaine, en espérant accueillir encore plus de visiteurs sans doute à l’intérieur d’une structure plus importante. L’E2 n’a donc pas l’intention de faire de l’ombre à l’E3 mais a au moins le mérite de proposer un petit évènement à l’échelle de l’europe pour les développeurs indépendants.