Méthode héritée de la musique et du cinéma, le crowd funding alias, la collecte de fonds en ligne, existait déjà dans le jeu vidéo, parfois sous la forme de l’alpha funding, mais c’est bien en ce début d’année 2012 qu’il est devenu un véritable levier de l’industrie. En moins de temps qu’il n’en faut pour s’en rendre compte, le financement des jeux par les joueurs devient un phénomène et pas une semaine ne passe sans que de nouveaux projets voient le jour, le jeu vidéo battant régulièrement les records de levées de fonds sur les sites de financement participatif. Un business florissant pour les développeurs indépendants qui avaient déjà le vent en poupe ces dernières années grâce au dématérialisé qui permet de passer outre l’influence des grands éditeurs parfois frileux, mais qui marque également le retour d’un paquet de papys du jeu vidéo.
Kickstarter permet, à certaines conditions qu’un projet soit affiché sur son site. Le porteur de projet choisit une échéance et un minimum de cible des fonds à trouver. Si la somme visée n’est pas rassemblées par la date limite, aucun argent n’est collecté (mécanisme de provision point mechanism). L’argent promis par les donateurs est recueilli via Amazon Payments, et lancer des projets implique de posséder un compte bancaire américain. Kickstarter se finance en prenant 5 % des fonds collectés ; Amazon capte une charge supplémentaire (3 à 5 %).
Jusqu’ici, de nombreux projets ont été financés, et les projets de jeux sont parmi les plus aidés. Le projet Ouya par exemple, une console fonctionnant sur les fonctionnalités Open Source d’Android, est le second projet ayant reçu le plus de dons : environ 8,5 millions d’euros, et sollicités par plus de 60 000 personnes.
Kickstarter est donc un outil particulièrement intéressant pour les jeunes développeurs qui aimeraient se lancer mais qui ne disposent que de peu de moyens.
Source : Jeuxvideo.com – Wikipedia.fr