Parcourez les Routes du Royaume de Bardadum !

 

Oyez oyez braves gens, les portes du pays de Bardadum: The Kingdom Roads se sont ouvertes depuis Vendredi 30 Mai 2014. Il est donc temps d’enfiler vos chaussures pour explorer ce Royaume pleins de surprises !

Ce puzzle game a été crée par la société française Emedion Games dont j’avais déjà parlé à l’occasion du jeu Beyond Perception. L’équipe est composée d’un programmeur, un artiste graphiste/musicien et un level designer. A savoir qu’il s’agit du premier jeu commercialisé par l’équipe, suite à plusieurs projets de BDs numériques.

Le jeu en lui même s’inspire des concepts connus des jeux de chemin (aller d’un point A à un point B sans que jamais les chemins ne se croisent) en réadaptant le tout à la sauce Emedion. A travers son univers médiéval, Bardadum: The Kingdom Roads vous propose de suivre les aventures d’un barde et d’un chevalier voyageant à travers leur contrée : ainsi, vous passerez d’une forêt à un marécage en passant par la maison d’une sorcière pour finir dans le château du roi comportant de nombreux pièges ! L’univers du jeu est atypique, accessible et rythmé par des musiques et effets sonores en harmonie avec l’ambiance folklorique du jeu. Les graphismes se veulent cartoon, mettant en scène des personnages loufoques et hauts en couleurs. Les animations elles aussi sont de qualité, et on se surprend à chercher à réunir certains personnages pour profiter d’animations plutôt fun (comme le barde se prenant pour un rockeur ou encore la sorcière qui devient une superstar en reprenant le thème du monde 2). Plus de 16 personnages sont au rendez-vous, chacun disposant de son propre objet à récupérer. On se prend donc ainsi vite au jeu, en découvrant des décors de qualité et soignés pour un titre pensé à la base sur mobile.

Un principe simple : amener chaque personnage jusqu’à son objet respectif

 

Outre son univers amusant, les mécaniques de Bardadum se révèlent aussi très intéressantes. Tout d’abord, l’un des arguments de poids du titre, est que Bardadum offre la possibilité de choisir les niveaux du jeu via un système de grille qui se débloque au fur et à mesure. Les novices de puzzle game seront donc satisfaits de la liberté qui leur ait offerte de pouvoir choisir le niveau qui les intéresse, leur permettant ainsi d’éviter les tableaux posant problème ! Afin de ne pas céder à la répétition du titre, les éléments de chaque niveaux switchent dans le but d’offrir une expérience légèrement différente à chaque fois qu’un niveau est chargé. Concernant le déplacement des personnages, le principe est on ne peut plus simple : il suffit de toucher un personnage via son doigt, puis de le glisser le long du chemin que l’on souhaite qu’il emprunte. Tant que le doigt n’est pas relâché, son fantôme montre au joueur la position qu’il prendra. En pleine réflexion, si l’on se rend compte qu’il ne s’agit pas de la bonne stratégie, il est possible de faire marche arrière en parcourant le chemin tracé en sens inverse. Cependant, une fois que le doigt est levé, le personnage prendra sa nouvelle position. Il faut donc veiller à bien réfléchir avant toute action, sans quoi le joueur n’a plus qu’à cliquer sur le bouton « retry » symbolisé par une flèche. Concernant ce point, le jeu est facilement compréhensible de tous, autant par les néophytes que par les enfants (après tout, quoi de mieux qu’une partie de Bardadum sur la tablette de votre enfant de six ans, le temps du retour, de chez Tatie Gertrude à votre domicile).

 

…Mais attention à ne pas se retrouver bloquer !

 

Par ailleurs, la mécanique « simpliste » du jeu de chemin — à savoir, l’impossibilité que deux chemins empruntés par deux personnages différents se croisent — est continuellement renouvelée de par l’apport de divers pièges et éléments du décor. Les téléporteurs tels que les trous de lapin ou encore les vortex vous permettront d’atteindre l’autre bout de la map en un clin d’œil. Les interrupteurs demandent de la coopération de la part de vos personnages, l’un ayant pour devoir de se placer sur le switch, tandis que l’autre peut en profiter pour passer un gouffre via un pont magique, ou bien une dalle remplie quelques secondes plus tôt par des pics aiguisés. Les tortues du monde 3 se révèlent particulièrement amusantes, celles-ci filant en ligne droite à chaque fois qu’un personnage se place dessus. L’ajout de nouvelles mécaniques permet d’éviter l’ennui, et maintient le joueur dans une dynamique constante, lui permettant d’enchaîner les niveaux au fur et à mesure.

 

Les mécaniques du jeu se renouvellent souvent. Vos méninges seront mises à rude épreuve !

 

Les trois modes de jeu disponibles : Easy, Hard, et Time Attack (où le but est de finir le plus rapidement possible une série de tableaux aléatoires) vous offriront plus de 15h de challenge plus ou moins corsés selon les joueurs, pour pas moins de 500 niveaux. A noter que le jeu sur iPhone et iPad défend une politique anti-publicitaire, et qu’il ne sera bien sûr pas demandé de vous connecter à Facebook pour pouvoir y jouer.

 

Bardadum: The Kingdom Roads par Emedion Games est disponible pour 1.99$ sur l’App Store à cette adresse.

 

Site Officiel de Bardadum : http://bardadum.com/
Page Facebook d’Emedion Games : https://www.facebook.com/EmedionGames
Page Twitter d’Emedion Games : https://twitter.com/EmedionGames
Pinterest d’Emedion Games : http://www.pinterest.com/emediongames/

SPHERUNNER : Ça roule !

Spherunner est le premier jeu crée par l’équipe française Antarka. L’équipe se compose de cinq jeunes âgés entre 19 et 21 ans, allant du level designer au développeur, en passant par un modeleur, un level artiste et même un compositeur. Une équipe assez complète au final, qui nous offre un jeu à l’univers plutôt atypique développé à l’aide de Craft Studio. Il s’agit d’un outil récent qui se veut accessible, réunissant les différentes étapes de la création vidéoludique : de la modélisation des décors à leur implémentation en passant par la programmation, Craft Studio vous permet de concevoir un jeu simplement, en mêlant le système de script de Construct (des blocs d’instructions qui s’emboitent)  et la simplicité de construction de Minecraft. Mais bref, ne nous attardons pas plus longtemps sur ce logiciel qui représente une belle porte d’entrée dans le monde de la création vidéoludique, et voyons un peu plus en détail l’oeuvre d’Antarka.

Dans Spherunner, le but est simple : vous devez contrôler une boule, devant se frayer un chemin à travers des tas d’obstacles dans le but de rejoindre l’arrivée. Votre temps est affiché en haut de l’écran et il s’agit alors d’une course contre-la-montre qui démarre, ou plutôt contre votre propre score ou celui de vos amis : un système de partage de score vous est proposé, afin d’augmenter le challenge du jeu. Par conséquent, vous devrez être le plus rapide à terminer les niveaux, en faisant en sorte que votre boule arrive à bon port. Lorsqu’un niveau est terminé, des étoiles vous ont aussi remis. Elles sont au nombre de trois, plus une quatrième si vous battez le temps d’un des développeurs du jeu. Pas moins de quarante niveaux sont au rendez-vous, et c’est seulement avec votre souris que vous parviendrez à les compléter. En terme de gameplay, l’expérience assez labyrinthique du jeu, fragmenté sous forme de parcours concernant les niveaux, peut faire penser à des titres tels que Super Monkey Ball, Neverball ou Marble Madness.

Le monde cyber vous invite à contrôler votre boule dans un univers virtuel

La plupart du temps, le défaut vis à vis de ce genre de jeu est de vous faire rapidement perdre patience. Antarka a anticipé des envolées de souris contre votre mur, en mettant en place des checkpoints à travers les niveaux, dans le but de sauvegarder votre performance, même en cas de chute. Et c’est tant mieux : certains obstacles se révèlent particulièrement compliqués à traverser ou éviter. Les environnements quant à eux sont variés, vivants (on retrouve par exemple des envolées d’oiseaux), et la caméra (importante dans ce genre de jeu !) suit bien votre boule même si son inclinaison peut, peut être, paraître parfois dérangeant concernant la lisibilité du terrain.

Par ailleurs, l’équipe recherche actuellement un level designer et un level artist pour concevoir et designer les niveaux de leur prochain jeu. N’hésitez pas à les contacter si cela vous intéresse. Leur prochain jeu, Monochrome, une sorte de plate-former en vue FPS et mettant en scène un robot est aussi en préparation.

Comme d’habitude, voici une vidéo qui vous permettra de découvrir l’univers de Spherunner. La vidéo suivante présente l’univers « Cyber » du jeu, sorte de monde virtuel à l’intérieur duquel bien des obstacles stopperont votre chemin.

  Vous désirez télécharger le jeu et l’essayer ? Spherunner est disponible sur Windows, Mac OS X, ainsi que Linux. Rendez-vous sur le lien suivant : http://spherunner.antarka.com/download/   Pour plus d’informations : Antarka Studio — http://antarka.com/ Site de Spherunner — http://spherunner.antarka.com/

Beyond Perception : Voyez Autrement

La réalité est une chose mystérieuse et fluctuante, car la perception que nous en avons ne reste jamais la même.

— Joe Tan

Beyond Perception est un jeu crée par Emedion , une entreprise française de jeux indépendants sur laquelle je reviendrais lors d’un prochain article au sujet de leur jeu Bardadum. L’équipe pour ce projet est constitué de Davyn Karan, game designer du projet, ainsi que de Jean Rémi Tessier qui a réalisé l’architecture du musée, et enfin Lokhaan, à l’origine du sound design de Beyond Perception, qui participe à renforcer l’atmosphère étrange de ce musée pas comme les autres.

En effet, il ne s’agit pas là d’une simple visite pour votre culture personnelle, mais bel et bien d’un jeu cherchant à évoquer certains thèmes philosophiques telles que la perception, en vous invitant à réfléchir sur le visible et l’invisible. Il s’agit ici d’un puzzle game à la première personne dans lequel, vous allez devoir vous balader à l’intérieur d’un musée pour changer votre façon de voir les choses. A la manière d’un Super Mario 64, il suffit de fixer le tableau pendant quelques instants pour pénétrer à l’intérieur d’un nouveau monde, et atterrir dans un niveau qui vous réserve bien des surprises…Ainsi, la progression se fait à votre rythme. A certains moments il serait même possible de faire des rapprochements avec un jeu comme Antichamber, un autre jeu indé. Vous êtes libres d’observer ou non les tableaux, de passer votre chemin, ou de revenir sur certains si vous le souhaitez, tout cela grâce au hub du musée, qui se veut réaliste au possible. A côté de chaque tableaux se trouve des inscriptions avec lesquelles vous pourrez obtenir des indices sur ce que vous devez faire. Lisez les attentivement et interprétez les d’une manière judicieuse afin de pouvoir progresser dans les niveaux. Sachez cependant que compléter un tableau ne vous rapportera rien en soi, si ce n’est une toute autre manière d’aborder la perspective.

Car c’est bel et bien sur ce phénomène que joue Beyond Perception, vous mettant au défi de voir à travers les apparences. Pour reprendre la définition de Wikipédia : «La perception visuelle ou oculaire est l’ensemble des transformations par lesquelles le monde spatio-temporel est analysé par notre sens de la vue. ».

Les niveaux proposent des environnements simplistes, sans l’utilisation de textures, très souvent bicolores accompagnés de forts contrastes, et vous propose comme expérience le fait d’essayer de vous repérer, sans qu’une quelconque source de lumière soit présente. Les mécaniques du jeu jouent avec ce phénomène, et créent alors une 3D qui ne nous est pas familière, et où il devient facile de se perdre. Ainsi, certains passages se révèlent très ingénieux et vous demanderont de vous affranchir de certains de vos réflexes apportés par votre vision naturelle : un pont invisible qui se révèle visible une fois que vous vous retrouvez dans un gouffre, un escalier visible uniquement si on l’observe de côté et mêlé au reste du décor, des passerelles inexistantes qui se révèlent belles et bien présentes après s’être placer d’une certaine façon…Le jeu, bien plus que contemplatif, devient carrément une expérience fascinante vous demandant de faire un effort pour aller au delà de certaines limites de la perception !

Beyond Perception vous permettra d’aborder les choses sous un autre angle…

Le jeu ayant été crée à l’occasion d’une game jam en une semaine, Beyond Perception n’en est pas moins qu’un prototype qui saura vous surprendre pour une durée d’environ une heure. Afin de satisfaire les plus curieux d’entre vous, ce trailer devrait vous donner une idée de ce que vous proposera Beyond Perception, le mieux étant encore de l’essayer soi même :

 

Disponible sur Windows, Linux et Mac, vous pouvez télécharger le jeu  gratuitement en cliquant sur le lien suivant : http://www.indiedb.com/games/beyond-perception/downloads

Tiny Space Adventure : Une Aventure Galactique !

Tiny Space Adventure est un jeu indépendant français mélangeant à la fois puzzle-game et point&click. Développé par un petit studio français né il y a trois ans, celui-ci est spécialisé dans l’éducatif et le ludique. Dans Tiny Space Adventure, vous vous retrouvez dans la peau d’un astronaute, dont la fusée s’est écrasée sur une mystérieuse planète. Du haut d’une colline, vous vous rendez alors compte qu’une autre fusée vous attend au loin : merveilleux, voici votre ticket de retour ! Seul problème : la présence de cette fusée pourrait aussi bien signifier autre chose, en l’occurrence, une autre forme de vie intelligente. En effet, dans Tiny Space Adventure, des robots nommés les ZIKTORIKS ont réussi à conquérir la moitié de l’univers et il vaudrait mieux pour vous ne pas vous en approcher. On raconte que ces robots auraient été créés par les humains il y a fort longtemps, avant qu’ils ne se rebellent contre leur créateur. Bref, il va vous falloir trouver un moyen d’accéder jusqu’à ce vaisseau dans le but de pouvoir de rentrer chez vous.

 

 

A première vue, Tiny Space Adventure est caractérisé par une ambiance plutôt mignonne, accompagnée par des couleurs variant la plupart du temps entre le mauve, le bleu et le rose.  L’ambiance du jeu s’inspire ainsi de la science-fiction et de diverses œuvres mettant en avant extraterrestres et autres créatures de l’espace. Vous disposez d’une vue fixe assez large sur les niveaux, dans le but de pouvoir influencer le déplacement de votre personnage de par l’activation de nombreux mécanismes, au simple clic de votre souris. C’est en effet en cliquant çà et là, que vous permettrez à votre petit personnage de peut-être quitter la planète. La progression se fait ainsi en die&retry : pour espérer pouvoir avancer, il va vous falloir apprendre de vos erreurs. C’est donc en observant et en essayant que vous pourrez parvenir jusqu’à la fin de Tiny Space Adventure, frère spirituel de Tiny Thief. Comment traverser certaines plateformes recouvertes de pics ? En actionnant ce levier, pourrais-je utiliser l’inversement de la gravité à mon avantage ? Comment se repérer dans la pénombre ? Voici là tant de question que vous vous poserez surement tout au long de votre périple, qui vous réserve certainement bien des surprises !

 

 

Il est à noter que le jeu est disponible sur l’App Store, aussi bien sur iPhone que sur iPad pour 0,99$. Cependant, vous pouvez aussi essayer une version lite gratuite qui vous permettra de savoir si le titre vous plait. Une suite est déjà d’ores et déjà prévue, et chose rare, ce « petit » jeu de 60 Mo vous propose une aventure traduite en plus de dix langues. Bref, Tiny Space Adventure a de quoi vous faire utiliser vos méninges.

 

Site web de Tiny Space Adventure : http://www.tinyspaceadventure.com/

A Hat in Time : Un Retour aux Sources de la Plateforme 3D ?

Développé par  Gears for Breakfast grâce à l’Unreal Engine 3, A Hat in Time est connu comme étant dans la lignée spirituelle des premiers jeux 3D de la Nintendo 64. En effet, A Hat In Time se présente comme étant un jeu de plateformes où vous devez progresser dans les niveaux en récupérant divers items, pièces, tout en affrontant des adversaires (à savoir, une étrange mafia) et en résolvant des énigmes. L’exploration des niveaux se fait monde par monde, où vous êtes libres de vous déplacer n’importe où. On trouve à l’intérieur de ce titre développé par un studio danois, de multiples inspirations de divers titres, tant au niveau des graphismes que du gameplay. Le style façon cell-shading à la Wind Waker apporte un aspect jovial et coloré au titre, venant renforcer l’aspect mignon de l’héroïne nommée Hat Kid. Celle-ci, équipée d’un chapeau magique, a le pouvoir de voyager à travers l’espace-temps, dans le but de découvrir de nouveaux mondes. Pour cela, vous devrez récolter les « time pieces » avant la maléfique Moustache Girl.

Vous  le découvrirez en observant les images ou vidéos du jeu, A Hat in Time ne manque pas d’idée. Les environnements sont tous originaux, et l’on se balade aisément à travers des environnements variés tels qu’une île, un port, ou encore un manoir rempli de pièges effrayants et où il vous faudra vous cacher pour ne pas vous faire prendre pas une terrifiante sorcière. La plateforme Steam Workshop propose même aux membres de pouvoir s’amuser en créant leur propre niveau, par les outils qui sont fournis. Hat Kid est capable de sauter, s’accrocher, courir, ramper, et parfois même, d’attaquer avec un parapluie dans le but de repousser ses adversaires mafieux. Par ailleurs, le titre vous réserve quelques surprises. En effet, le jeu est d’autant plus drôle qu’il propose parfois des scènes atypiques, tel qu’un concert de rap de clones mafieux ou encore des morceaux de jambons géants flottant dans les airs. Le seul défaut que l’on pourrait reprocher au jeu est sans doute son soucis lié à la caméra qui est parfois, un peu capricieuse.

A Hat in Time s’inspire des premiers jeux plateforme 3D avec succès.

Depuis le 20 Février, A Hat in Time est actuellement en version pré-alpha, mais il vous faudra tout de même dépenser plus d’une vingtaine d’euros pour pouvoir y toucher. Il est donc peut être préférable d’attendre un peu avant de pouvoir essayer ce véritable bijou indépendant. Le jeu a trouvé une véritable communauté de fans qui pourrait d’ailleurs lui permettre de sortir sur l’eshop de la Wii U, via la plateforme de financement participatif Kickstarter, un moyen de financement de plus en plus utilisé par les indépendants pour espérer voir leur titre sortir un jour sur une plateforme. Vous pourrez retrouver plus d’informations à ce sujet sur cette page.

En bref, A Hat in Time est un jeu de plateforme indépendant qui s’inspire beaucoup de l’âge d’or de la plateforme 3D avec des titres comme Super Mario 64, Donkey Kong 64, ou encore Banjo Kazooie. Concernant ce dernier, son compositeur, Grant Kirkhope a même décider de filer un coup de main afin de réaliser le thème du jeu. A Hat in Time est donc un jeu à prendre au sérieux, qui risque certainement de plaire au plus grand nombre, que vous soyez amateurs de jeux indépendants ou non.

Trailer non officiel de A Hat In Time

Retrouvez plus d’informations sur le site web de A Hat in Time : http://hatintime.com/

Prenez les armes face au CHAOS

Rien ne va plus dans le monde de la Silmerie. Au sein de la région d’Ymar, les ténèbres se sont échappées de la prison à l’intérieur de laquelle ils étaient enfermés depuis bien longtemps. Désormais, le chaos menace de se répandre, retenant captive toute trace de lumière sur ces terres. Les Dieux ont cependant décidés de ne pas laisser l’Humanité à son seul désespoir, et ont fit dons aux humains de pouvoirs et ainsi que d’armes, dans le but de se défendre du sombre destin contre lequel ils vont devoir se battre.

Voici  donc le pitch de Chaos : In the Darkness, un jeu indépendant à la frontière entre hack&slash, MOBA et RPG développé par l’équipe 4realms, une équipe française composée de 4 passionnés qui travaillent sur ce projet depuis maintenant deux ans, et uniquement sur leur temps libre.

L’action du jeu se déroule principalement à l’intérieur de donjons, entièrement générés de manière aléatoire, ce qui fait toute l’originalité du titre. Par conséquent, à chaque nouvelle partie, le donjon que vous explorerez ne sera jamais le même : le thème du donjon, le nombre de monstres, les coffres ou encore les passages secrets sont tant d’éléments que vous ne retrouverez jamais de la même façon ou au même emplacement. Cet aspect du titre en fait un atout particulièrement intéressant, le genre hack&slash pouvant vite se révéler rébarbatif.  Concernant la structure même des donjons, ces derniers sont constitués de plusieurs étages qu’il vous faudra traverser jusqu’au boss appelé Avatar du Chaos. Comme tout bon gardien qui se respecte, il vous sera nécessaire d’appliquer une stratégie adéquate afin de le battre. Le joueur pourra aussi se retrouver face à des adversaires plus robustes que les mobs de base, nommés Champion du Chaos, qui vous donneront du fil à retordre dans votre exploration d’aventurier. Enfin, les Veilleurs dispersés au sein de chaque étage, représentent un autre type d’obstacle qu’il vous faudra repousser dans le but de vous enfoncer toujours plus profondément dans les ténèbres. L’expérience acquise au cours de l’aventure  vous permettra d’obtenir des points à dépenser dans votre livre de compétence, où, pour chaque skill, il sera possible d’y associer un bonus d’effet. Et si jamais le temps joue contre vous, il vous sera bien sûr possible de récupérer votre inventaire et livre de compétence (mais pas votre niveau d’évolution) lors de la prochaine partie. Des parties longues sont donc à prévoir, le maximum de niveaux d’évolutions à atteindre étant fixé à 30.

Mais qui allez vous incarner dans cette sombre aventure ? Dans Chaos, 10 classes vous sont proposés, divisées en cinq factions de deux classes chacune. Les classes sont variées (Berzerker, Prêtre, Paladin, Traqueur ou encore Hiérophant capable de manipuler le temps) et proposent ainsi différentes capacités propres à votre personnage. A chaque classe est d’ailleurs associée une histoire, ce qui vient un peu plus renforcer la légitimité de l’univers de ce jeu indépendant. Au final, vous retrouvez comme dans un MMORPG des classes pouvant faire offices de Tank, DPS, Healer, ou encore Hybride (mélange entre deux classes), propices à la mise en place de diverses stratégies pour venir au bout des différents donjons.

L’interface de Chaos est classique et propre. De quoi profiter de visuels de qualité à l’intérieur des donjons.

Comme évoqué précédemment, la majeure partie de l’aventure se déroule au sein des donjons, mais au commencement, votre personnage apparaîtra à l’intérieur d’un village. En l’explorant vous tomberez sur un PNJ qui vous proposera alors d’accomplir des quêtes, allant du bashing de monstre classique jusqu’à des évènements spécifiques, en passant par des artefacts à récupérer ou l’escorte d’un personnage à assurer. Là encore, la notion d’aléatoire si chère à Chaos permet de ne presque jamais pouvoir retomber sur le même personnage qui vous demandera d’aller chercher le même objet au même endroit, d’une partie sur l’autre. De quoi ne pas lasser le joueur qui souhaiterait vivre une aventure riche en expérience.

Le jeu est d’autant plus intéressant lorsque l’on sait qu’il se veut communautaire : une partie est créée par un joueur nommé GameMaster qui s’occupera d’indiquer la difficulté du donjon et la taille du donjon qu’il vous faudra parcourir. Ainsi, l’exploration des donjons de Chaos peut se faire aussi bien en multijoueur (local ou en ligne) ou bien en solo. Chaos propose aussi son lot de fonctionnalités PvP : il vous est possible de participer à des batailles sur les terres de Silmerie grâce à l’outil matchmaking mis à votre disposition. Match à mort, Capture du Drapeau ou encore Assassinat ainsi que d’autres modes vous seront proposer afin de prolonger le plaisir que vous procurera ce titre, amateur certes mais bel et bien de qualité. Des fonctionnalités liées au craft de matériaux viendront par ailleurs s’ajouter pour les versions ultérieures.

Pour l’heure, Chaos en est à sa version 2.3 et est disponible sur Steam Greenlight. La date de sortie est prévue pour fin juin 2014. Nous vous recommandons fortement ce titre, à suivre de très près. N’hésitez pas à les soutenir, que cela soit sur le site de Chaos ou bien sur le forum du jeu.

Pour finir, voici une vidéo qui devrait vous donner un aperçu de l’ambiance globale du jeu, réservé aux amateurs de dark fantasy et MMORPG.

Octodad : Papa Poulpe

Octodad est un indie game particulièrement étonnant. Le jeu est sorti le 30 Janvier 2014 sur PC, Mac et Steam, développé par une équipe d’étudiants de l’université de Chicago. Dans ce jeu aux graphismes particulièrement cartoon, l’humour est omniprésent : votre but est de remplir votre rôle de père de famille en vous occupant de votre femme et de vos deux enfants, sans pour autant que l’on découvre votre réelle identité : celle qui fait de vous ni plus ni moins qu’un poulpe !

Cette particularité va avoir un rôle prépondérant à la fois au sein du gameplay qu’au sein de l’histoire : rien n’est moins facile que d’être un poulpe. En effet, (et en raison de cela, certains pourraient ne pas apprécier le jeu mais c’est bien tout cela qui donne sa force à Octodad), chaque tentacules de Octodad (deux qui lui servent de jambes, et deux de bras) est contrôlable séparement par diverses touches, le gameplay manette s’avérant ici plus « simple » que le gameplay clavier/souris. Vous allez alors passer tout le long du jeu, à tenter de diriger de manière habile Octodad, non seulement en essayant de le diriger sans que cela soit suspect même si ses déplacements sont loufoques au possible, mais en plus, en évitant d’accrocher tout et n’importe quoi  avec les ventouses de vos tentacules. Et pourtant, celles-ci vous seront fort utiles pour réaliser des objectifs illustrant la vie quotidienne d’un père de famille : servir un café, tondre la pelouse, aller au supermarché…des tas d’objectifs simples mais qui se révèlent ô combien drôles et difficiles lorsque vous êtes un poulpe ! Votre apparence provoquera cependant la colère d’un chef cuistot qui va vous poursuivre dans le but de vous transformer en met délicieux. En l’occurrence, même si vous vous faites repérer par l’intermédiaire d’une jauge violette qui se remplit au fur et à mesure qu’un individu vous suspecte d’être réellement un poulpe, la sanction n’est pas très importante : vous devrez seulement recommencer au checkpoint précédent. A noter qu’un mode coopération existe, vous invitant à contrôler avec plusieurs joueurs chacune des tentacules du poulpe : crises de rire…ou d’énervement garanties !

Car c’est bien et bel ce dernier élément qui risque de fâcher les joueurs : vous avez la possibilité de jouer en facile, normal ou difficile, chaque options permettant d’agir sur la longueur des tentacules de votre personnage, et ainsi d’agir sur la difficulté de la tâche à  accomplir. Ainsi, Octodad risque de partager les joueurs, entre ceux qui ne se lasseront pas des danses excentriques du personnage en tentant d’aller d’un point A à un point B, et ceux qui ne supporteront plus le gameplay au bout de trois heures de jeu. Car c’est bien et bel la durée de vie du jeu qui est discutable (entre 3-4 heures de jeu), pour un indie game vendu entre 10 à 15€. Le jeu est aussi intégralement en anglais, ce qui risque d’en rebuter quelques uns.  Mais que l’on soit bilingue ou pas, comprendre les tâches à réaliser n’est en soi pas difficile, et chacun ne pourra s’empêcher de rire en découvrant les premières minutes du jeu. La fin de Octodad vous réserve aussi une petite surprise !

Pour en savoir plus sur le jeu, c’est par ici : http://www.octodadgame.com/

Type : Rider – Ecrivez l’Histoire !

Type:Rider est un jeu de plateformes/aventure qui retrace l’histoire de la typographie à travers les différents styles de polices. Le jeu est une adaptation d’un projet étudiant issu de l’ENJMIN et des Gobelins, co-édité par Bulkypix et Arte. Le jeu est disponible à la fois sur IPhone, IPad, Android et Steam.

Le joueur incarne deux points issus d’un « : » qui explore les niveaux proposés de gauche à droite. Vous ne risquez pas de vous retrouver bloquer dans le jeu, celui-ci vous interdit en effet de mourir ! Néanmoins, le challenge (s’il y en a un) repose quand même dans le fait de réussir à passer outre certains obstacles. Les niveaux  constituent un panorama historique composé des plus célèbres fonts comme Times New Roman, Helvetica ou encore Comic sans MS en niveau caché. Vous retrouverez aussi des personnages historiques célèbres des différentes époques d’où s’inspirent ces polices. Pour avancer, le joueur a la possibilité de se servir de boutons virtuels ou de l’accéléromètre de la console. Les deux points peuvent se retourner et sauter, et c’est alors à vous de mener vos deux protagonistes jusqu’à la fin des chapitres. A noter cependant que le temps de chargement de chacun d’eux est plutôt long et qu’il vous est possible, entre deux chapitres, de lire votre carnet de route pour en apprendre davantage sur les différentes familles typographiques.

Enfin, un kit de création interne à Facebook vous permettra de concevoir vos propres niveaux grâce aux polices du jeu et de les partager ensuite sur ce même réseau social. Il est également possible de noter les créations de la communauté et de défier ses amis dans les différents niveaux crées pour battre leur temps. Bref, un jeu à dimension à la fois pédagogique et historique, qui permet de revisiter sous un nouvel angle l’histoire de l’Homme.

Un jeu de plateforme permettant de revisiter l’Histoire de l’Écriture

Découvrez Type : Rider sur le site d’Arte.tv : http://typerider.arte.tv/#/jeu
Source : http://www.mac4ever.com/actu/85305_type-rider-vous-plonge-dans-l-univers-de-la-typographie-sur-ios

Vos Papiers s’il vous plait…

Papers, Please. C’est le nom de ce jeu indépendant atypique développé par Lucas Pope et sorti le 8 août 2013, qui vous plonge dans un univers particulier. Ce jeu prend le parti de l’absurde en offrant un concept original, dans un contexte d’un pays mené par la dictature. Le principe est simple : à l’intérieur de votre poste de douane situé à la limite d’un pays imaginaire, l’Arstotzka, vous allez devoir vérifier que les immigrants souhaitant entrer dans le pays sont en règle. Au début, le challenge consiste à vérifier que les informations que nous soumet le personnage sont cohérentes : il faut vérifier que la photo d’identité correspond à la personne, que la ville de provenance existe réellement, etc. Pour cela, vous avez tout au long du jeu accès à un livret qui vous permettra de bien vérifier ces informations. Vous aurez alors la possibilité de refuser l’entrée d’un personnage ou bien de le laisser s’installer dans le pays.

Dans Papers, Please vous devez aussi gérer votre vie familiale. Grâce à votre job, vous gagnez 5$ par personne dont vous vérifiez l’identité. Au final, vous devez bien prendre conscience que vos choix auront un impact concernant l’évolution politique du pays, mais aussi la survie de votre famille. Pour cela, il va falloir la nourrir, la loger, la soigner. Le gameplay varie donc et propose un jeu bien plus riche qu’il ne peut le montrer en apparence.  En fonction des cas, vous aurez parfois besoin de remettre en cause vos principes moraux, selon la situation des immigrés : un père peut, par exemple, vous supplier de pouvoir entrer sur le territoire pour s’occuper de sa famille. Libre à vous de le laisser passer, ou de le jeter en prison, sachant que vous n’avez droit qu’à deux erreurs par jours.

Le jeu défend un point de vue particulier sur les régimes totalitaires, en vous mettant dans la peau d’un agent qui contribue à l’horreur de ce pays. A partir d’un rôle insignifiant, vous pouvez changer la vie des personnes dont vous pouvez  brider la liberté. Ce n’est donc pas un simple jeu de gestion. Papers, Please cache donc bien des critiques à la fois politiques et morales derrière son graphisme 2D simpliste et ses aspects de gameplay malheureusement parfois répétitifs.

Voici à quoi ressemble l’interface du jeu.

Le jeu est disponible pour une dizaine d’€ sur Steam, PC ou MAC : http://papersplea.se

E2 : Résistance Indé face à l’E3

Il est bien loin le soleil de Los Angeles, avec ses buildings et son salon mondial de jeux vidéos qu’est l’E3. Alors que cette année, Microsoft et Sony se sont livrés une guerre sans merci pour présenter leur toute nouvelle console et les jeux proposés dessus,  d’autres ont également tenu à fournir une alternative décentralisée au plus grand salon du jeu vidéo au monde.

C’est le cas de l’ETOO, qui s’est tenu du 10 au 13 juin à Londres. « ETOO est une célébration des jeux, peu importe qu’ils soient grands ou petits. A cause des coûts engagés dans les grands salons de jeu, il n’est pas toujours possible, pour les développeurs indépendants ou les petits studios, de participer », souligne Georg Backer, développeur, à l’origine de l’initiative EToo.

Bien que les locaux soient assez restreints, c’est l’Association Loading Bar qui s’est occupée d’organiser le tout dans un bar, le Snack Madd, à l’intérieur du quartier Soho. L’évènement a attiré de nombreux développeurs indépendant de toute l’Europe, en réponse à une demande de plus en plus importante vis à vis de la communauté Indie Game.

Concernant les origines du salon, M.Backer se souvient : « L’idée est née alors que Keith Stuart, journaliste jeux vidéo au Guardian, a expliqué sur Twitter qu’il ne pouvait pas se rendre à l’E3. Je lui ai alors répondu, en plaisantant à moitié, que nous devrions organiser le jour une réunion de développeurs et que la nuit, nous pourrions discuter des annonces et des événements de Los Angeles ». Par ailleurs, Jimmy Dance, l’organisateur de l’Etoo 2013 explique que lors de l’ouverture de l’E2, l’intention était de proposer un évènement alternatif, bien que modeste, à l’E3.

Bien que quelques nouveautés et blockbusters étaient disponibles en démo (The Last of Us, Deadpool, Mickey Mouse : Castle of Illusions…), le jeu indépendant était bel et bien à l’honneur. Par exemple, le jeu Tengami était présent. Il s’agit d’un jeu d’aventure point&click, proposant un univers papier, faisant penser aux origamis et se rapprochant du jeu Okami en raison du personnage principal qui nous glisse dans la peau d’un loup. Slamjet Stadium propose lui une autre expérience, moins poétique et davantage sportif, dont le but est de propulser une balle dans le camp adverse, tout en contrôlant une moto.

Slamjet Stadium, un exemple jeu indépendant présenté à l’E2

En mêlant à la fois gamers et développeur à l’intérieur d’un petit espace, les rencontres furent pour certains intéressantes. Les développeurs indépendants soutiennent le fait que ce genre d’évènement permet d’avoir de la visibilité, et de trouver un public pour certains jeux. Ils peuvent aussi rencontrer d’autres développeurs pour partager, obtenir des conseils qui peut être plus tard se conclura en collaboration.

Au total, cet évènement a enregistré plus de 1100 entrées. L’E2 prévoit d’être de retour l’année prochaine, en espérant accueillir encore plus de visiteurs sans doute à l’intérieur d’une structure plus importante. L’E2 n’a donc pas l’intention de faire de l’ombre à l’E3 mais a au moins le mérite de proposer un petit évènement à l’échelle de l’europe pour les développeurs indépendants.